Valery Meynadier


"Dans mes cahiers intimes, commencés très tôt, vers 7, 8 ans, je m’appelais l’Étrangère.

Vers 18 ans, l’Étrangère a fugué. N’est plus jamais revenue. Ce genre d’enfance a fait de moi une étrangère à moi-même avant tout. Puis aux autres.

Pour un bien, dans la démesure où mon stylo ne quittait jamais ma main. Pour les sans-stylos, je n’ose imaginer. Je les vois en prison. Je travaille en milieu carcéral. J’y anime des ateliers d’écriture.

Au fil du temps, j’ai taillé ma route. Art-thérapeute. Psychoboxeuse. & bien sûr, autrice.

J’écris. Je n’ai jamais arrêté d’écrire. De moi, enfant, il reste ça : l’écriture. Ma promesse à l’écriture ou le contraire, la promesse de l’écriture à l’enfant exilé.

Je travaille aussi avec des personnes prostituées & des femmes battues, ça tombe sous le sens. Au fil du temps, je suis devenue amie avec la mort. Mais surtout, je suis vivante."

Valéry Meynadier


Choix bibliographique 

Romans
  • Ma mère toute bue, éditions du Chèvre Feuille-étoilée, 2007

  • Centaure, éditions du Chèvre Feuille-étoilée, 2010

  • Divin Danger, avec des dessins d'Albert Woda, éditions Al Manar, 2017

  • Le dit d'Eurydice, éditions Musimot, 2023


Participation à la revue

  • N° 51 - Thanathobiographie